@ CYCY-CYCY

THROUGH THE LOOKING GLASS.
PRENOM(S), NOM, SURNOM(S) : Rose, Swann. Le patronyme Rose ne mérite pas vraiment que l'on s'attarde dessus. En revanche, Swann porte son prénom en hommage à l'oeuvre monumental de Marcel Proust, A la Recherche du Temps Perdu, et dont le premier tome a pour titre "Du côté de chez Swann".
ÂGE : Swann est âgé de vingt-sept ans.
ORIGINES : Le (pas si) jeune homme est d'origine juive new-yorkaise (oui selon lui c'est une origine à part entière). Sinon, ses ancêtres venaient d'Allemagne et d'Ukraine.
EMPLOI : Swann occupe le poste de maquettiste au Baltimore Sun.
GROUPE : Maquettistes.

GOOD TIMES, BAD TIMES.
Racontez ici (sous forme d'anecdote, d'extrait de journal intime...) un évènement concernant votre personnage. Pensez à élargir afin qu'on puisse apercevoir une partie de la vie du personnage, mais aussi son rapport au journal. Cela doit apparaître assez clairement dans cette partie. Nous n'avons pas de longueur minimum requise, tant que cela nous paraît complet.

WHERE NOBODY KNOWS.
Ici, nous vous laissons le privilège de nous présenter plus amplement votre personnage, en indiquant quelles sont ses manies, phobies, rêves... Bref, tout ce qui fait de lui une personne "à part". Vous pouvez dépasser les cinq minimum indiquées par les flèches, évidemment.

→ Swann est gay. Totalement, indubitablement et irrévocablement gay. Le problème, c'est qu'il n'est pas très différent de certains de ses amis hétérosexuels et que le romantisme et la vie de couple, il ignore ce que c'est. Sûr de son bon droit, il se fiche totalement de savoir si les mecs avec qui il couche ont la moindre once de sentiment pour lui, et franchement, c'est le cadet de ses soucis. Et la raison de ce comportement échappe à tout le monde, même à ses plus proches amis. Car on ne lui connaît pas d'histoire désastreuse qui aurait pu le dégoûter de l'amour ou du couple, ou pas de traumatisme enfantin (il vivait dans une famille plutôt cool et ouverte). Alors pourquoi donc ce comportement de séducteur impénitent et briseur de coeurs ? Tout simplement parce que pour Swann, se mettre en couple et tomber amoureux, ça lui fout la trouille parce qu'il a l'impression de mettre un pied dans la tombe.
→ Swann est né à New-York, dans le quartier de SoHo. Il garde une grande tendresse pour cet endroit, qui lui rappelle toujours beaucoup de souvenirs. Mais pourquoi avoir donc quitté New-York, alors qu'il aurait pu très bien effectuer le même métier qu'il exerce en ce moment à Baltimore ? A vrai dire, Swann a bien commencé sa carrière à New-York, au New-York Times même. Mais il y a six ans, paf, licenciement, rupture avec un petit ami (plutôt con, d'ailleurs), perte d'un ami proche, tout ça l'a conduit à changer d'air et ses pas insouciants l'ont mené à Baltimore. Il revient à New-York pour les fêtes, et y retrouve sa nombreuse famille ; il est d'ailleurs le seul de sa fratrie à avoir quitté New-York. Il ne regrette pas. Baltimore est une ville sympa, agréable à vivre et où l'on ne se prend pas la tête. Tout ce qu'il lui faut.
→ Si Swann n'avait pas trouvé sa voie dans le journalisme, il serait devenu musicien. Son appartement (déjà petit) est encombré de deux guitares, d'une basse, d'un piano, d'un violon et d'un djembé. Sans parler de l'harmonica qui traîne dans sa table de chevet. C'est un fou de musique. Il saoule tout le monde à parler de ses découvertes musicales faites dans tel ou tel bar ou à chantonner le dernier tube à la mode (ou bien alors, un tube oublié des années cinquante). Il adore chanter à tue-tête et à poil dans son appartement, se fichant parfaitement de ce que pourront penser les voisins ou les passants. Ses goûts vont de U2 aux Supremes en passant par The Budapester Klezmer Band et Snow Patrol. Ce goût de la musique lui a été donné par ses grands frères, deux violonistes talentueux mais aussi rockeurs à leurs heures (la famille Rose bénéficie d'une étonnante et efficace polyvalence quand il s'agit du domaine artistique) qui ont toujours mis un point d'honneur à s'occuper de la culture musicale de leur petit frère.
→ Swann a un chat nommé Albert. Albert est doux, Albert est frais, mais Albert n'est vraiment pas pratique. Albert a élu domicile chez Swann il y a quatre ans de cela. C'est un pachyderme blanc et gris, à la mine renfrognée, au poil hérissé, qui se comporte en véritable tyran domestique et qui se fiche éperdument de la notion d'intimité. Il dort dans le lit ou le canapé comme bon lui semble, ne tolère que le saumon fumé et le thon mayonnaise, et pas une vulgaire boîte de nourriture pour minets. Du coup, Swann claque une fortune en poissons et autres crustacés pour satisfaire son félin quatre étoiles. Mais en contrepartie, Albert est d'un soutien sans failles et d'un goût très sûr. Et repousse efficacement les voleurs (s'il est assez pourvu en crevettes, cela va de soi).
→ Et pour finir, Swann est rusé, créatif, crétin, souvent stupide, impulsif, dragueur, charmant, charmeur, sexy, drôle, passionné, handicapé sentimentalement parlant, téméraire, moqueur, irréfléchi, indécis, imaginatif, trop curieux, rêveur, orgueilleux, arrogant, artiste, aimable, lunatique, trop sûr de lui, fragile, fier, parfois mélancolique, colérique, jaloux, possessif et fouineur.


ONE MORE CUP OF COFFEE.
PSEUDO OU PRENOM : laura.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? par un mail.
POSTE VACANT, SCENARIO, INVENTE ? inventé, sir !
AVATAR : james franco.
AUTRES MESSAGES : j'aime j'aime j'aime (gémooo ) superbe forum, bravo.

la vie sans emmerdes, ça s'rait pas drôle.

Swann ouvrit un oeil ... et le referma aussitôt. Quel jour était-on déjà ? Ah oui. Samedi. Ce qui signifiait qu'il ne se trouvait sûrement pas chez lui et qu'il n'était pas seul dans ce lit. A nouveau, il ouvrit un oeil et consentit à laisser émerger sa tête de sous la couette. Ca sentait le pain grillé et le café. Ouch. Mauvais plan. Partir, vite, partir très vite avant de se faire épingler par un amoureux transi qui se voyait déjà dans une maison à la campagne avec un labrador. Avec précaution, il s'extirpa du lit et attrapa son caleçon qui traînait, l'enfila et fit de même avec son jean et son tee-shirt. Il suffisait de trouver son blouson. Ah, le voilà, jeté négligemment sur le fauteuil. Il n'avait aucun souvenir de la nuit, et c'était peut-être mieux comme ça finalement. A pas de loup, il sortit de la chambre ... "Tu peux partir, t'inquiète. De toutes façons, c'était naze." Game over. Swann se tourna. Un garçon - un peu plus jeune que lui, environ vingt-cinq ans, le fixait avec un air à la fois dédaigneux et malicieux, derrière le comptoir de la petite cuisine américaine. J'te demande pardon, espèce de petit con ? Tu sais à qui tu parles, là ? A Swann Rose ! CONNARD ! "Bah j'te rassure, c'était réciproque." rétorqua Swann aussi arrogamment que possible, fusillant l'insolent gamin du regard. Non mais sans blague. Sans un mot de plus, il sortit en claquant la porte, espérant bien ne jamais retomber sur un crétin pareil.

Absolument certain d'avoir été plus performant que ce jeune crétin, il rentra chez lui, tout en étant pourtant d'une humeur massacrante. Les paradoxes de Swann avaient toujours été d'une complexité assez effrayante et lorsqu'il était dans cet état d'énervement avancé, il ne valait mieux pas essayer de comprendre ses réactions. Le jeune homme alla se préparer un café, tandis que les mots de l'autre lui revenaient en mémoire. Non mais quel sale gosse. Et moche en plus. Bon, peut-être pas si moche que ça mais franchement, il n'était pas transcendant. Sa fierté froissée, Swann porta sa tasse de café à ses lèvres tout en tentant d'oublier le sentiment de cuisante humiliation qu'il avait ressenti face au regard goguenard du jeune homme dont il avait déjà oublié le nom. Seul son visage restait en toile de fond. Un visage qui ne voulait pas débarrasser le plancher, malgré tous les efforts de Swann pour faire disparaître ces yeux noisette, cette bouche malicieuse, son air futé et provocant de son esprit. Super. Avec l'amabilité d'un ours sorti trop tôt de son hibernation, il se traîna jusqu'à sa chambre, joyeux capharnaüm qu'il n'avait pas rangé depuis ... des lustres. Pourtant, c'était son univers, sa bulle. Peu de gens y entraient. A vrai dire, il n'était même pas sûr qu'en six années passées à Baltimore, quelqu'un d'autre que lui ou son chat y soit entré. Il y avait aux murs des photos de ses amis, d'après-midi passés à Central Park, de soirées à la patinoire ou dans les bars de SoHo. Il y avait des photos de Baltimore aussi, un peu moins nombreuses que celles de New-York. Dans un coin reposaient deux guitares tandis qu'une basse somnolait sur le lit. Il y avait un piano en face de la fenêtre, à côté du bureau. Le djembé servait de table basse. Des piles de journaux et de magazines y étaient entreposées en fragile équilibre. Un grand bordel, parfaitement assumé par son propriétaire. Le jeune homme se laissa tomber sur le lit, prenant bien soin de ne pas écraser la basse et soupira profondément en observant le plafond, vide. Un sourire naquit sur ses lèvres. C'était ça l'idée. Bientôt, il n'aurait plus de place sur ses murs pour les innombrables tableaux et photographies qu'il achetait. Désormais, il les collerait sur le plafond.

***

« Je hais le lundi. » ronchonna Swann en arrivant dans la salle des maquettistes. Ses collègues lui sourirent, habitués à ce que le jeune homme râle dès lundi huit heures pétantes. « Pourquoi le week-end ne dure que deux jours, hein ? » continua-t-il à monologuer tandis qu'à l'aide d'une chaise à roulettes, il se traînait jusqu'à son bureau en mimant l'agonie. « Au lieu de râler, aide-nous plutôt à finir la maquette. Promis, après tu pourras aller te lamenter sur l'injustice de ta condition. » fit sa collègue en riant. Swann se leva et rejoignit ses collègues sur le projet de la maquette du numéro en préparation. Créer, agencer, repérer quelles couleurs allaient ensemble et quelles couleurs n'allaient pas ensemble, mettre en forme, recadrer le texte, cadrer les titres, réduire ou agrandir les photos, tout ça composait les journées de Swann. Et il aimait ça. Il ne suffisait pas d'un bon article pour que le lecteur achète le journal. Il fallait qu'il soit beau à avoir, qu'il attire l'oeil, qu'il fidélise le client même.

« On a besoin des photos du service international. » Midi. Normalement l'heure de la pause, mais les vaillants maquettistes du Baltimore Sun n'en avaient pas fini. « Je vais les chercher. » se proposa Swann, trop heureux de changer un peu d'air, ne serait-ce que pour quelques minutes. Quatre heures qu'il était là, il fallait qu'il bouge un peu. Il entreprit alors de se frayer un chemin dans le dédale sinueux qu'étaient les locaux du Baltimore Sun jusqu'aux bureaux des photos. « Salut, belle compagnie, vous m'attendiez ? » Entrant avec son punch et son assurance habituelle, il salua quelques amis et se dirigea vers le bureau du photographe dont il attendait. Il y pénétra après avoir frappé pour la circonstance – il connaissait bien le type en question – et se retrouva brutalement face à son pire cauchemar. Le sale gosse. « Ah tiens, Swann, tu tombes bien. Je te présente notre nouveau stagiaire. » Le ... nouveau stagiaire ? Le regard des deux amants d'une nuit se croisèrent et Swann eut au moins le contentement de comprendre que pour son compagnon, c'était également l'apocalypse. Au moins, ils étaient tous les deux dans la merde. « Tiens, tu pourrais lui montrer un peu ce qui se passe ici ? » Bah voyons. Swann offrit un sourire hypocrite à son collègue. « Mais bien sûr. File-moi les photos, s'il te plaît, on en a besoin. »

L'horreur, l'horreur, l'horreur. La mort dans l'âme, il sortit du bureau suivi de son amant dont il ignorait toujours le nom. Leurs regards se croisèrent à nouveau et si Swann avait pu transformer ses prunelles en mitrailleuses, il n'aurait pas hésité un seul instant. Il n'en revenait pas que ce petit con vienne lui gâcher son plaisir de bosser dans un cadre agréable et dépourvu ou presque d'éléments nuisibles – comme lui, par exemple. Bon. Autant mettre les choses au clair tout de suite. Un coup à gauche, un coup à droite, personne dans les couloirs ni dans l'ascenseur. Paf. Il y entraîna son mystérieux compagnon qui n'avait pas desserré les mâchoires depuis qu'ils étaient sortis du bureau et bloqua la machine afin qu'ils restent seuls un instant. Durant quelques secondes, il y eut un silence pesant. Puis Swann se décida. C'était lui le patron. « Ecoute-moi bien toi. J'sais pas ton nom et franchement, je m'en tape. Mais si tu viens qu'une seule fois me faire chier, je te jure que je ferais en sorte que tu manges tes salades à la paille. » A ces menaces, l'inconnu répondit par un petit sourire bravache. « Honey, why so serious ? » Muet devant tant d'insolence, Swann rappuya simplement sur le bouton et les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Et tandis que l'autre s'éloignait, certainement satisfait de sa pirouette, Swann comprit que c'en était fini de sa tranquillité insouciante de célibataire endurci, de son boulot de rêve et de sa vie sans soucis.

mais c'est très accueillant ici, dites-moi.
merci à vous.

BORDELLOU JAAAAAMES
Bienvenue et bonne chance pour ta présa !

merci à vous.
je pense avoir terminé ma fiche !

Merci chouette huguette !