THROUGH THE LOOKING GLASS. PRENOM(S), NOM, SURNOM(S) : Presley Hazelgrove. Certains l'appelent Hazel, d'autres plaisantins l'appellent Elvis (cf The King, vous l'aviez compris). ÂGE : 34 ans. ORIGINES : Complètement anglaises. EMPLOI : Maquettiste au Sun. GROUPE : Ben, Maquettistes.
WHERE NOBODY KNOWS.
Spoiler:
→ Presley est un fan absolu - pour le coup patriotique - de la musique anglaise. Absolument tout, a priori, mais particulièrement Pulp (donc Jarvis Cocker), les Beatles, les Clash, enfin...Tout ça, quoi. Il connait les paroles par coeur et s'identifie à Jarvis Cocker allégrement dès qu'il en a l'occasion. → Il fume comme un pompi-pompier. Mais généralement il 'emprunte' ses cigarettes aux gens, donc ses poches trouées sont remplies de bouts de clopes. Oui, c'est ça, qu'il fume. → Il aime faire la fête, mais vraiment pas la fête genre boites et soirées chic. Non, il aime les trucs authentique avec des bons amis ou des gens avec qui refaire le monde. Il va en boite occasionnellement pour faire peur aux gens. → Tous les ans à la même date (son anniversaire, en vérité), sa maman débarque à la rédaction, de plus en plus folle à lier chaque année, pour lui apporter ses chocolats préférés. Le problème, c'est que si ça l'amusait les premiers temps, plus trop maintenant... → Presley a un certain nombre de petites traditions qu'il tient absolument à respecter à la lettre : dont celle de ne jamais mettre de chaussettes assorties, de ne jamais appeler sa guitare "ma guitare" mais Marley, le nom de sa première petite amie, et encore porter quelque chose de vert chaque vendredi. → Il aime bien enchanter la rédaction par deux ou trois morceaux de guitare, de temps en temps. Il chante plutôt bien également. → Il s'habille comme un saltimbanque mais tout le monde l'aime bien et le trouve séduisant pour une raison qui lui échappe. → Il est toujours énergique, social, étrange, et laisse libre cours à ses pulsions. Il aime bien l'idée de se pointer l'air insolent devant la vie et lui dire 'bon vas-y j'attends fait de moi ce que tu veux, je ne vais rien analyser je m'appelle pas Freud'. Enfin, bref, il aime vivre sa vie sans analyser chaque choses, sans se poser trop de questions, sauf quand ça en vient à l'art. → Lui qui lisait peu bouquine comme un malade depuis qu'il est au Baltimore Sun. Il a toujours un bouquin de poche sur lui, généralement coincé entre son pantalon et son caleçon, dans son dos. → Il boit du thé constamment - oui, il est anglais, quoi. → Il a douze mille carnets. → C'est un bordélique fini, et il ne jette jamais rien. → Il adore prendre des bains, chanter dans la rue très fort - des chansons grivoises s'il le faut -, marcher de manière étrange, faire n'importe quoi avec son corps, être dans l'excès marrant, prendre une averse en pleine figure.
ONE MORE CUP OF COFFEE. PSEUDO OU PRENOM : Appo COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Mail de Mariko. Oui, je suis le Appo qui était Miles Bowen sur Body & Soul. Et en fait, mine de rien, je suis un type fidèle, hinhin. POSTE VACANT, SCENARIO, INVENTE ? Poste vacant. AVATAR : Jim Sturgess AUTRES MESSAGES : Hoho, fini la rigolade, là! (accent toulousain) - ou 'j'ai toujours été nul pour les commentaires de fin de fiche parce que je suis pas drôle et je vous emm**de je retourne à ma maison.'
Dernière édition par Presley Hazelgrove le Mer 9 Fév - 17:29, édité 5 fois
Les yeux dans le vide, Presley était assis sur un banc en plein milieu de Baltimore. Comment avait-il échoué là? Ce genre de questions, on ne les pose pas à un type comme lui. Il s'embarque dans une histoire sensée, puis s'emporte, vous raconte douze mille détails pour finir par en oublier le but de son récit. Un hyperactif loufoque en somme. Pourtant, à l'instant présent, paumé dans une ville qu'il ne connaissait pas, l'hyperactif était un peu de congé pour laisser place au mélancolique. Presley ne voulait pas qu'on voie de lui l'image du type qui a eu une enfance à faits-divers, qui en a bien bavé, et a du s'en sortir tout seul, trimballant l'ombre de sa mère folle dans tous les coins. Seulement voilà, il y a le petit moment où vous devez grandir et remettre certains trucs en question, particulièrement quand vous avez poussé comme de la mauvaise herbe, pas élevé par vos parents mais par vous même. Presley entrait avec horreur, à l'age de vingt six ans, dans l'age adulte, et réalisait qu'il lui fallait de l'argent pour vivre, et que l'argent, il ne pouvait pas le tirer de Marley, sa guitare, son amour, posée à l'instant même contre son flanc. Qu'est-ce qu'il allait faire de sa vie et ses dix doigts? Lui, l'anglais fraichement débarqué de Liverpool dans une Amérique qu'il ne connaissait pas et dont les gens riaient de son accent. Chaussette rouge, chaussette bleues, teint blanc, il était le drapeau de sa patrie à lui tout seul. Mais à part musicien, homme sandwich, clodo, qu'est-ce qu'il pouvait faire, franchement? Il s'était toujours débrouillé, et aurait été capable de faire n'importe quoi pour gagner des sous, et d'ailleurs il aurait pu vivre longtemps là dessus, mais les images de ses parents lui défilaient sous les yeux, puis son adolescence perdue entre mille débauches, et la conclusion qu'il en faisait était évidente - douloureuse, mais évidente. Il lui fallait donner un sens à sa vie, un sens qui fut autre mais complémentaire à la musique. Il regarda autour de lui, détachant son regard du vide. Sous ses chaussures, sa valise défoncée contenant trois fois rien - des bouquins, des cds, de la nourriture et tout un tas d'objets inutiles et charmants -, Marley bien sûr, un pack de bières (oui mais ça, il avait oublié d'où il venait, l'ébriété de la veille n'aidant pas) et son grand carton à dessin. Ayant l'esprit d'escalier, il se mit à dériver sur le dessin, comme quoi il aimait bien fabriquer tout un tas de trucs psychédéliques ou féminins avec ses doigts et des crayons. Oui mais bon, même constat que pour la guitare: on en vit pas. Être, artiste, franchement, ce serait le rêve de sa vie, mais enfin...
Il soupira, cherchant dans ce qui lui restait de poche une éventuelle cigarette qu'il trouva, par miracle, et alluma avant d'en tirer une bouffée salvatrice. Un sens à sa vie. Quelles conneries. Oui mais, si c'était tant des conneries que ça, pourquoi ce besoin semblait vital, pourquoi le ressentait-il comme une urgence? La réponse était évidente, mais pour un type comme Presley qui cherche autant à refouler son passé, ça devient plus compliqué. Avoir une mère, un père et une vie aussi instable vous amène inévitablement un jour à réclamer à corps et à cris une identité. Certes, il était ce qu'il avait fait jusqu'à présent, ou plutôt ce qu'il avait été - et, sans prétention, il se trouvait plutôt chic type, allumé, mais chic type - mais il n'avait pas accompli grand chose, il pouvait rire avec les gens, leur jouer de la guitare, et basta! Parce que leur parler de son enfance, non merci, on est pas chez l'psy, et leur parler de son boulot quand on en a pas...Il devenait fatigué d'être l'éternel adolescent qui parle de musique constamment avec le sourire béat que d'autres auraient en parlant de la fille qu'ils aiment. Son esprit d'escalier prenant le dessus, il se rendit compte qu'en fait, ce qu'il voulait, qu'il avait toujours voulu, c'était fouiller dans l'art. Il leva les yeux devant lui, rempli d'un sentiment de joie incompréhensible (oui, c'était bien beau l'art mais ça ramenait toujours pas de sous) - il pouvait faire n'importe quoi, se laisser aller, accepter tout ce qu'on lui proposait, se lancer dans des projets fous, et d'ailleurs flirter avec la folie et ce serait magique! Il se rendit compte que le bâtiment devant lui, se vidant et remplissant à intervalles réguliers de gens bien habillés avec des gobelets Starbucks, portait l'insigne Baltimore Sun - le journal local. Qui est-ce qui faisait un boulot sympa dans un journal? Ah oui, ce type rencontré à une soirée, Alfie. Qui faisait maquettiste, un truc en groupe. Hé mais maquettiste, c'était organisation et dessin, non? Bon, pour le premier il pouvait repasser, mais pour le deuxième...Il se leva, ramassa ses cliques et ses claques, et se dirigea vers la grande porte.
Maintenant, ça fait huit ans. Et il est "content comme un paquet de spaghetti" (signé Presley Hazelgrove, ça veut dire excessivement content). Et il n'y changerait pour rien au monde, même pas reprendre la vraie vie de musicien. Le fait est qu'il en apprend tous les jours, que la rigueur qu'on lui demande ('ça tu me le fait pour demain') est pour lui un vrai défi. Gosse même si devenu un peu adulte, Presley a un métier, un but, et il se sent plein, et complet, et à côté du boulot, il cherche, gratouille des carnets à coup de dessins et de bouts de textes (enfin ce qui lui passe par la tête), caresse Marley occasionnellement, et même avec les autres maquettistes qui sont devenus sa famille s'il le faut. Au diable le passé, vive l'avenir, s'il faut résumer avec un pitch de série B.
Dernière édition par Presley Hazelgrove le Mer 9 Fév - 17:17, édité 12 fois
Et moi Ruth, haha. BIENVENUE ! Je suis tellement heureuse de voir un Presley. Vous ai-je dit que j'adorais ce personnage ? En plus je voulais trop qu'on le charrie avec Elvis. Bref, donc je te souhaite un très bon courage pour ta fiche et pour toutes questions surtout n'hésite pas !
Bien merci, Ruth, alors Ça m'en met lourd sur les épaules là du coup, j'espère que je vais faire un Presley qui te plait :) et Elvis, c'était obligé haha!